To lutin or not to lutin

Quelque chose me trotte dans la tête. Ça me spinne dans le coco et jongle avec l’idée de te jaser de ça depuis 1 semaine.

J’ai envie de retirer mon chapeau de Mère-Noël deux secondes, de débrancher ma batterie de Super-Woman, de rajouter quelques tâches sur la to do list de Moi-de-Demain (qui m’en voudra peut-être un peu) et de m’asseoir pour t’écrire ceci.

Je te préviens, ce que tu vas lire, tu l’as certainement déjà entendu ailleurs. Je me retiens même d’écrire charge mentale les mauzus de mots, de peur que tu décroches juste à les voir! #nemequittepas

Je vais donc te mettre quelque chose au clair tout de suite: Je ne suis pas le Grinch!

La magie des fêtes, l’excitation du mois de décembre, le trill des cadeaux emballés en cachette, l’odeur des biscuits et l’impatience de l’attente de la première bataille de boules de neige avec les filles, j’ai toute ça X1000!

MAIS… (parce que tu t’en doutes bien, y’a un «mais»)

J’ai aussi un grand malaise qui s’installe d’habitude à la fin novembre. Au début, je suis ben énervée! Je pense à toutes les traditions que je pourrais instaurer cette année: la cocotte magique, la boîte magique de Noël, la lanterne « Cher Père-Noël » , les lutins coquins, les échanges de biscuits…

Puis tout à coup, j’ai comme une mini-panique. Mon cerveau se met à calculer le nombre de coups pendables, de surprises scintillantes, d’activités ludiques et thématiques que je vais devoir imaginer, planifier, préparer…

Et là, je dis STOP!

Stop à moi. Pas à toi. Pas à la voisine. Pas à la population planétaire. À moi.

Parce que je me connais. Je sais pertinemment que même si je me dis que je vais faire tout ça, mais «ben relaxe», «chill», «sans-stress-dans-le-plaisir-et-la plénitude»…

Je vais quand même me ramasser paniquée un mercredi nuit en train de googler «comment réparer fail maison pain d’épices» ou «meilleure façon débarrasser christi de lutin sans larme» ou «possibilité annulation Noël?».

Mais ça, c’est moi! En en jasant un peu autour de moi, j’ai eu des témoignages de mamans me disant que dans le fond, elle prenait autant plaisir que leurs p’tits mousses à la boîte magique. Si ce n’est pas plus!

Et tu sais quoi? C’est BEN CORRECT! Ça ne m’enlève e-rien, je ne suis pas moins une bonne maman, notre maison n’est pas une caverne sombre et sans vie pour autant, on va tous arriver à Noël en même temps.

Ce qui est #toomuch pour la partie planification de mon cerveau peut très bien être le point culminant de l’année de quelqu’un d’autre!

Dans le fond, ce que j’avais envie de nommer, je crois, c’est que si certaines en ont plein le dos d’entendre des parents excédés ou un brin dépassés prendre parole pour montrer les zones grises de la parentalité… moi, c’est la tyrannie du bonheur qui me fait peur!

On n’est pas toutes obligées d’aborder les fêtes de la même manière. J’adore être témoin sur les réseaux sociaux de la créativité et la joie des parents qui naviguent dans toutes les traditions de Noël… mais permettez-moi de choisir celles qui s’adaptent en douceur à ma réalité!

Alors pour nous, cette année, ce sera les lutins coquins, notre film de Noël fétiche et les journées popote avec ma mère… mais tsé, «chill» là, «ben relaxe», «sans-stress-dans-le-plaisir-et-la plénitude»…

-Annabel