Annabel, la #momtrepreneure atypique derrière Jululu !

Annabel, la #momtrepreneure atypique derrière Jululu !

S’il y a une chose que j’ai apprise en côtoyant Annabel depuis 1 an, c’est qu’elle est un vrai livre ouvert.

Tu l’as vu à l’émission « Dans l’œil du dragon », sur ses comptes @Annabel.jululu ou en live sur les pages de la compagnie, avec elle « what you see is what you get », comme on dit!

Grâce à sa grande spontanéité et à son ouverture, le tout premier billet de blogue de Jululu ne manque pas de rebondissements… tout comme son quotidien!

Bonne lecture!

…………………………

Je vais entrer directement dans le vif du sujet. Est-ce que tu as toujours eu une âme d'entrepreneure?

Oui! C’est assez inné chez moi. Peut-être parce que ma mère a presque toujours eu des boutiques et que j’ai grandi en l’observant ?

À 6 ans, au lieu de jouer aux Barbies avec mon amie, j’ai pris du fil à tricoter et on a fait des bracelets tressés. On est allée s’installer près de chez moi et on a tout vendu ! On a recommencé tous les week-ends de l’été !!! Ma mère se souvient encore que nous avions réussi à faire 40$ la première fois, à coup de 25 ¢ !!!

Comment Jululu est arrivé dans ta vie ?

Clairement sans le vouloir ! (rire)

Je voulais que Julia (ma première fille) ait des attache-suces pour « matcher » avec chacun de ces petits ensembles, mais je n’avais pas les moyens de mes ambitions !

J’ai donc décidé de lui en confectionner pour sauver des sous. Les billes venaient en lots et j’hésitais beaucoup à en commander. Francis (mon conjoint) me disait d’en commander pleins et d’en vendre, ce que j’ai refusé catégoriquement ! Je ne voulais pas vivre un échec…

Finalement, j’en ai commandé un peu et mes amis m’ont demandé de leur en vendre. Puis ça a fait boule de neige !

Avais-tu pensé à d'autres noms pour Jululu ?

Je me souviens qu’on avait sorti quelques noms, mais Jululu était mon préféré pour sa signification, comme c’était le surnom que je donnais à Julia quand j’étais enceinte.

Honnêtement, ça s’est décidé en 15 minutes parce que je voulais créer une page Facebook pour faire la gestion de mon « nouveau passe-temps ». Avoir su que ça prendrait cette ampleur, j’aurais probablement réfléchi plus longtemps ! (rire)

Mais j’aime encore ce nom !

Qu’est-ce qui t’a convaincue de tout lâcher pour être 100% travailleuse autonome ?

Quand je suis allé au travail pour planifier mon retour après mon premier congé de maternité. J’étais conseillère en croisière. Je ne me sentais juste plus à ma place.

Qu'est-ce que tu aurais voulu savoir AVANT de te lancer en affaires ?

Rien !!!! Avoir su, je ne me serais jamais lancé ! (rire) Et j’aurais manqué la plus belle aventure de ma vie !

Est-ce que tu conseillerais à une maman de devenir entrepreneure ?

Nnn-oui… Je pense que l’entrepreneuriat n’est pas pour tout le monde. Je crois que c’est un peu comme une vocation, à défaut de trouver un mot moins intense !!!

Quand on devient maman, notre monde change et c’est normal de douter de tout et de ne pas avoir envie de retourner au boulot. Dans ce contexte, il est facile d’idéaliser l’entrepreneuriat… les horaires flexibles, la liberté, la conciliation travail/famille...

Ce qu’il faut savoir c’est qu’être entrepreneur est au contraire, un des gagne-pain les plus difficiles à gérer avec une famille. Ça n’a comme pas de fin !

Penses-tu que je vais faire peur au monde ? Je trouve ma réponse un peu raide (rire).

(rire) Arrête, c’est parfait ! As-tu été capable de limiter ton temps de travail avec les années ?

De plus en plus. Ç’a été long et difficile d’y parvenir, mais je crois avoir atteint un bon équilibre. Ça aide énormément que Francis soit aussi présent auprès des filles.

J’en reparlerai probablement dans un autre article, mais la maternité n’est pas quelque chose qui me vient naturellement. Je ne suis pas une maman « maternante »… je sais pas si tu comprends ce que je veux dire. La relation que j’ai avec mes filles, je l’ai travaillée fort. Je la travaille toujours en fait !

C’est peut-être pour ça que le rôle d’entrepreneure me satisfait autant. Quand je ne me sens pas « adéquate » en tant que maman, ou que j’ai des doutes, je peux ma valoriser d’une autre manière.

Comment fais-tu pour donner du temps à la femme derrière l’entrepreneure ?

Un mot… Spa ! (rire)

Une journée au spa avec un livre, je décroche à 100% et ça recharge mes batteries.

Tu parles ouvertement du fait que tu es TDAH. Être entrepreneure et avoir ce diagnostic... c'est un plus ou un moins ? Qu'est-ce ça implique ?

Un gros plus pour la créativité, les idées, les projets !

Un moins pour ceux qui m’entoure, car je suis une tornade et je suis dure à suivre, sorry girls (rire) !

Comme, mettons, en ce moment, on discute depuis 15 minutes et tu t’es levée 3 fois sans prévenir pour aller chercher des trucs et tu étiquettes des jouets en même temps !

Oui ! Exacte ! C’est vraiment pas méchant, notre discussion m’intéresse, mais je dois m’occuper les mains sinon mon cerveau « spinne » ! (rire)

Quel est le meilleur conseil que tu te sois fait donner ?

Ma mentore m’a déjà dit qu’on pouvait tout dire, mais qu’on devait seulement trouver la bonne façon. Je suis tout à fait d’accord.

Je pense que ça m’a aidé à ne pas me bloquer dans ce que je fais, ou je dis. On me parle souvent de ma transparence et de mon honnêteté, je pense que ça plaît aux gens.

Quel est ton plus grand accomplissement à ce jour?

J’en ai plusieurs ! Franchir le cap des 5 ans, qui était pour moi un gros « struggle ».

Aller au dragon, l’inaccessible étoile, dans ma tête !

Avoir une équipe à temps plein au bureau avec moi. Ça, j’aime ça en maudit !

Et à l’opposé, ton plus grand regret ?

Ne pas avoir cru en moi plus tôt dans cette aventure ? La confiance en moi et en mes capacités est arrivée il y a un an.

Dans une année, quel est le ratio bons coups/ mauvais coups ?

99% - 1%...

C’est peut-être plus que ça, mais honnêtement je ne m’en rends pas compte (rire)

Donne-moi un exemple de mauvais coup ?

Les noeuds papillon ! Quel cauchemar!

On s’en était tellement fait demander. Tout est allé tout croche sur ce projet. On a voulu aller trop vite et on a dû demander à nos points de vente de tout nous renvoyer à cause d’un défaut. Rien en rapport avec la sécurité, mais qui empêchait les nœuds d’être installés correctement…tsé!

On a tout arrangé en catastrophe… pour rester prise avec un stock pas possible parce que finalement, les gens n’en voulaient pas tant que ça !

Et un bon coup ?

Le coin repas, définitivement ! C’est là que j’ai commencé à vraiment faire confiance à mon instinct.

De mémoire, j’ai été la première à offrir ce genre de produits en silicone. Ça commencé par les couvercles à collation / à boire, puis les moules à pops, l’ustensile-girafe…pour en arriver à l’offre diversifiée que l’on a aujourd’hui.

C’est toujours aussi populaire. Ça ne se démode pas !

Qu’est-ce qui t’est devenu indispensable avec le temps ?

Clairement toute mon équipe !

Marie-Eve mon adjointe, ma partner, mon amie, mon pilier, mes yeux et mes oreilles quand les miens sont débordés.

Ma rédactrice et gestionnaire de cerveau, Chrystel. Ma commis à l’expédition, Fred.

Ma multitasking marketing Laurence. Mes confectionneuses…

Chez Jululu tout le monde est essentiel, vraiment ! Si c’était à recommencer, je délèguerais plus tôt les tâches qui sont lourdes sur mes épaules.

Qu'est-ce que les gens seraient étonnés de découvrir sur toi en tant que patronne ?

Que je déteste faire des choix et prendre des décisions.

Te considères-tu comme une bonne « boss » ?

Hélala… tu viens jouer dans mes insécurités toi aujourd’hui !

Si je fais taire la petite voix pas fine dans ma tête, je dirais que je suis une bonne patronne pour un type de personne, mais peut-être pas pour d’autres…

C’est la plus gentille que je puisse être avec moi-même à ce sujet ! (rire)

Mais pourquoi tu dis ça ?

Mon analyse de la chose c’est que, depuis toute petite, je me suis fait dire que j’étais « trop intense » par beaucoup de gens, dans beaucoup de sphères de ma vie…

Assez que j’ai fini par intégrer ça. À le croire et considérer que c’était un gros défaut.

Il y a eu des situations, au début de mon parcours d’entrepreneure qui m’ont fait sentir que c’était vrai. Ça m’a blessé énormément.

Ensuite sont arrivées des perles d’employées qui m’ont prouvée que ça pouvait en fait être une qualité… ou du moins que ça ne faisait pas de moi une « boss » invivable…

Mais la petite voix pas fine est encore là, malheureusement.

Toi, est-ce que tu serais capable de redevenir l'employée de quelqu’un ?

J’y ai déjà pensé parce que la charge mentale qui vient avec le fait d’être proprio d’une compagnie, c’est lourd en tabarouette.

Mais j’aime trop la liberté de faire, d’être et de choisir que m’offre ma situation ! J’ai ma routine du matin idéale, je m’entraîne, « punch in », « punch out », prends des congés quand je veux… C’est vraiment très précieux. Je ne voudrais pas perdre ça.

As-tu d'autres projets?

Oui, mais c’est un secret ! (rire)

OK, mais disons que tu nous donnes un indice ?

Fatiguante ! (rire) Je dirais… que ça n’a pas de rapport avec Jululu. Mais que ce n’est pas pour demain !

………………………

Et puis? As-tu appris de nouvelles choses sur Annabel ?

Au prochain billet, on délaisse le format entrevue pour t’aider à te préparer des Fêtes en famille douces et mémorables!

À bientôt!

-La P’tite Collègue

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2 commentaires

  • Sabrina : November 23, 2021

    Hahahaha c’est trop drôle comme entrevue! On t’aime tellement Annabel, tu es une perle. Tu me donnes envie d’avoir un projet aussi!

  • Louise: November 23, 2021

    Wow, quel bel article. J’adore et j’ai telllllllement hâte d’en lire plus!!

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