Enceinte sans le savoir | Partie 1 - La tempête

À l’époque, j’œuvrais dans le domaine du plein air, MON domaine. J’avais étudié et travaillé si fort pour y arriver. En tant que femme, c’est difficile de s’y tailler une place.
Cet hiver-là, je vivais le plus grand rêve de ma vie. Je guidais de longues expéditions au sein d’une entreprise familiale, j’accueillais des clients plus qu’exceptionnels et je savais que j’étais enfin sur mon X.
Puis un soir, alors que je me préparais pour une aventure de 15 jours avec un groupe, je me suis mise à mal aller. J’avais le sentiment que quelque chose ne tournait pas rond. Dans le domaine, on parle souvent de feeling…
Est-ce que c’était un signe que je ne devais pas partir avec le groupe ?
Est-ce que mon corps m'envoyait un message et je devais l’écouter ?
Est-ce que j’allais être malade alors que je me préparais pour l’expédition de mes rêves ?
J’ai finalement annoncé à tout le monde que j’allais me coucher, que le sommeil allait me porter conseil et que je serais certainement plus apte à prendre une décision le lendemain matin. J’étais tellement, mais tellement LOIN de me douter de ce qui allait se produire…
En plein milieu de la nuit, j’ai été prise d’assaut par un mal de ventre intense. Je tremblais comme une feuille et j’étais incapable de contenir cette douleur. Elle venait et partait comme des vagues qui heurtent un rivage. Je ne savais plus comment me positionner dans mon lit pour ne pas réveiller mes collègues qui dormaient dans le même dortoir que moi.
Marcher de long en large de la bâtisse, me coucher en boule, m’étendre sur le sol froid, marcher de long en large, me coucher au sol à nouveau. J’ai réussi à supporter 2 heures de ce rituel.
Au petit matin, rien n’allait plus ! C’est à 5h30 que je pris la décision de réveiller un de mes collègues, le seul qui détenait un permis de conduire, pour lui demander de m’amener à l’urgence.
La douleur était tellement intense ! Est-ce que je faisais une crise d’appendicite ? La veille encore je me préparais à la plus grande aventure de ma vie. Qu’est-ce je faisais en direction de l’hôpital, en pleine tempête ?
Nous étions 5 dans le vieux Ford Bronco. La honte ! J’étais accompagnée de mes 4 collègues masculins et la douleur me faisait perdre tous mes repères. 30 minutes sur ton téléphone cellulaire, ça peut paraître bien court, mais laisse-moi te dire que dans la voiture, déchirée par la souffrance et coincée entre deux hippies, le temps était interminable !
Une demi-heure de vent et de neige, à ne rien voir sur la route. Je retenais mes cris, je ne savais plus comment me placer et encore moins ce qui se passait en moi !
Je suis finalement arrivée aux urgences de l’hôpital à 6h10, complètement terrorisée. Accueillie dans une salle vide, par une infirmière peu commode et un froid intense, j’ai laissé mes collègues hébétés derrière moi.
Je me dirige vers le triage et après quelques examens de routine, on me demande de me déshabiller et de m’allonger… n’est-ce pas un peu étrange comme consigne pour un mal de ventre ?
Pas du tout en état de résister, je me couche sur la table. L’infirmière ressort toute joyeuse d’entre mes jambes et me dit :
« Madame, il n’y a aucun stress ici, vous être dilatée à 9. Vous allez accoucher d’ici une heure ! »
Dila… Dila-quoi ?… À 9 !!!!! Mais qu’est-ce que ça veut dire ? Je ne comprenais rien du tout, je ne POUVAIS pas comprendre.
Comment pourrais-je accoucher sans même vouloir d’enfant ? Sans avoir eu de signes ? Comment cela était-il possible, alors que j’avais vécu une interruption de grossesse 7 mois plus tôt ?
L’heure suivante, je ne l’ai pas vu passer…
À SUIVRE…
Cet hiver-là, je vivais le plus grand rêve de ma vie. Je guidais de longues expéditions au sein d’une entreprise familiale, j’accueillais des clients plus qu’exceptionnels et je savais que j’étais enfin sur mon X.
Puis un soir, alors que je me préparais pour une aventure de 15 jours avec un groupe, je me suis mise à mal aller. J’avais le sentiment que quelque chose ne tournait pas rond. Dans le domaine, on parle souvent de feeling…
Est-ce que c’était un signe que je ne devais pas partir avec le groupe ?
Est-ce que mon corps m'envoyait un message et je devais l’écouter ?
Est-ce que j’allais être malade alors que je me préparais pour l’expédition de mes rêves ?
J’ai finalement annoncé à tout le monde que j’allais me coucher, que le sommeil allait me porter conseil et que je serais certainement plus apte à prendre une décision le lendemain matin. J’étais tellement, mais tellement LOIN de me douter de ce qui allait se produire…
En plein milieu de la nuit, j’ai été prise d’assaut par un mal de ventre intense. Je tremblais comme une feuille et j’étais incapable de contenir cette douleur. Elle venait et partait comme des vagues qui heurtent un rivage. Je ne savais plus comment me positionner dans mon lit pour ne pas réveiller mes collègues qui dormaient dans le même dortoir que moi.
Marcher de long en large de la bâtisse, me coucher en boule, m’étendre sur le sol froid, marcher de long en large, me coucher au sol à nouveau. J’ai réussi à supporter 2 heures de ce rituel.
Au petit matin, rien n’allait plus ! C’est à 5h30 que je pris la décision de réveiller un de mes collègues, le seul qui détenait un permis de conduire, pour lui demander de m’amener à l’urgence.
La douleur était tellement intense ! Est-ce que je faisais une crise d’appendicite ? La veille encore je me préparais à la plus grande aventure de ma vie. Qu’est-ce je faisais en direction de l’hôpital, en pleine tempête ?
Nous étions 5 dans le vieux Ford Bronco. La honte ! J’étais accompagnée de mes 4 collègues masculins et la douleur me faisait perdre tous mes repères. 30 minutes sur ton téléphone cellulaire, ça peut paraître bien court, mais laisse-moi te dire que dans la voiture, déchirée par la souffrance et coincée entre deux hippies, le temps était interminable !
Une demi-heure de vent et de neige, à ne rien voir sur la route. Je retenais mes cris, je ne savais plus comment me placer et encore moins ce qui se passait en moi !
Je suis finalement arrivée aux urgences de l’hôpital à 6h10, complètement terrorisée. Accueillie dans une salle vide, par une infirmière peu commode et un froid intense, j’ai laissé mes collègues hébétés derrière moi.
Je me dirige vers le triage et après quelques examens de routine, on me demande de me déshabiller et de m’allonger… n’est-ce pas un peu étrange comme consigne pour un mal de ventre ?
Pas du tout en état de résister, je me couche sur la table. L’infirmière ressort toute joyeuse d’entre mes jambes et me dit :
« Madame, il n’y a aucun stress ici, vous être dilatée à 9. Vous allez accoucher d’ici une heure ! »
Dila… Dila-quoi ?… À 9 !!!!! Mais qu’est-ce que ça veut dire ? Je ne comprenais rien du tout, je ne POUVAIS pas comprendre.
Comment pourrais-je accoucher sans même vouloir d’enfant ? Sans avoir eu de signes ? Comment cela était-il possible, alors que j’avais vécu une interruption de grossesse 7 mois plus tôt ?
L’heure suivante, je ne l’ai pas vu passer…
À SUIVRE…
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